Young // ERICA FREAS

RVIVR : Encore un groupe dont on reste sans nouvelles, après un dernier album enregistré en 2013, et seulement deux derniers titres apparus pendant ces trois dernières années… D’ailleurs, c’est justement en 2013 que « Belly », 1er album solo d’Erica Freas ( à la guitare et au chant dans le groupe précédemment cité) a vu le jour. A l’époque on pouvait encore y retrouver des adaptations acoustiques de morceaux joués habituellement en groupe, mais maintenant que le temps s’est réellement écoulé entre ce projet et « YOUNG », l’idée est finalement balayée et une réelle personnalité se dégage de ce virage musical.

erica freas couverture

J’y suis déjà grandement attaché à cet album.
De la même manière que ce qu’on peut ressentir devant certains personnages de nos séries préférées. Sauf qu’un album ne nous offre pas autant d’heures de plaisir.
Mais, il est plus facile d’y replonger, d’être encore plus imprégné par ce qu’on entend au fil des écoutes. Et avec « young », j’ai vite compris que j’avais entre les mains un album qui restera un classique à mes yeux, pendant une période ne pouvant être déterminée.

L’album entier est rempli d’émotions, et semble former une sincère ode à la vie.
« I came Here to feed you », nous fait entrer de la plus belle des façons dans un monde bien plus joli, c’est une remise en question auditive totale, ayant sûrement pour but de faire changer notre regard. Les oiseaux se mettent à chanter dès la dernière note jouée, cadeau de la nature qu’on a tendance à oublier, et qui en ce moment vient plus facilement jusqu’à nos oreilles quand on met le nez dehors…

« Red Is » qu’on retrouve un peu plus loin, liste quant à elle les premières pensées qui viennent à l’esprit d’Erica à l’énumération de chaque couleur. Dans un air de chant répétitif, notre attention est entièrement tournée sur les petites choses du quotidien et qui forment une beauté parfois oubliée.
On passe donc de l’orange qui rappelle les tartes à la citrouille, au gris évoquant la peau des éléphants.
Cette chanson est un vrai moment agréable, et semble être parfaite comme première chanson à écouter au réveil, ou comme dernière à écouter avant de fermer les yeux.

Vous l’auriez compris, « Young » essaye d’attirer notre attention sur les plus belles choses que nous offre la nature, et est rempli d’espoir et de messages positifs, comme celui que chante les coyotes durant une nuit de printemps dans « Magnolia » dédiée à la plante du même nom : « In this life, my dear, you’ll be anything, we’ll be here for your wildest dreams. Come what may, may come between us because needs come in all different seasons and when the dark night leaves you heaving, well, you yell into the sky like you mean it! »



La face A termine avec “A year”, aborde la notion du temps qui passe et comment cela est reçu différemment par deux personnes qui s’apprécient mais séparés par la distance, avec l’expédition d’une lettre postée qui n’arrivera jamais à destination.

Les fans de RVIVR seront ravis  puisque cette chanson est celle qui se rapproche le plus de ce que pouvait faire le groupe, ou du moins, il est plus facile d’imaginer celle-ci avec les mélodies adaptées à leur style.
Le sujet a également été entendu plus d’une fois chez les Américains, notamment avec cette phrase « Time moves fast and time moves slow » dans « Real Man ».

erica freas concert

Le sourire et la bonne humeur communicative d’Erica Freas s’entend dans l’intégralité de l’album, la face B ne venant pas contredire la règle : « Golden welcome » et « July bird » proposent les mêmes formules, avec un arpège maîtrisé, joué avec douceur et des paroles dédiées à ce qu’on peut trouver de plus beau sur cette petite terre bleue.

« Young » sonne extrêmement intimiste, et semble être un parfait album pour s’apaiser, à écouter quand rien ne va plus afin de bénéficier d’ondes positives,  mais également quand tout va pour le mieux, afin d’apprécier encore plus l’état d’esprit du moment.
Les 12 titres enregistrés entre 2017 et 2019  s’enchaînent avec une cohérence exemplaire. Tout a été réalisé de manière DIY, l’artwork, l’enregistrement et le mixage, ce qui est de plus en plus rare de nos jours. Plusieurs invités sont à l’initiative des chœurs, notamment Kendra qu’on retrouve plusieurs fois, la sœur d’Erica qui jouait dans Dogjaw
Selon Erica, ceux-ci ont été composé avec une idée de départ qui était de les partager uniquement avec ses amis proches.
On peut la remercier d’être revenue sur ses propos ! 

— Arno