Last Call // RAINCHECK

 

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LABELS : Bad Wolf Records // Inhumano // Krod Records // Histrion Du Son // K-Nardage Asso // Out Of Thunes Records // Joe Cool Records

 

J’avais déjà lu, ou moi-même comparé le chant dans Raincheck à celui que pourrait avoir un Gremlins un peu remonté. Aujourd’hui il sort de sa « cage » après un long confinement, et comme tout le monde, sa rage a décuplé.
Mais Quelles sont ses réelles motivations, et qui a commis l’imparable erreur de l’arroser ?
Vous savez que c’est pas très bon pour ces créatures…
Parce qu’ils semblent finalement être plusieurs à l’origine d’un joyeux bordel d’à peine un quart d’heure : ça rend nerveux, mais avec un sourire au coin des lèvres. 

Nous ne sommes pas en terrain inconnu :
Raincheck adoptent à nouveau un style proche de Shook Ones, dévoilé 4 années plus tôt avec leur EP « True Love » et un artwork toujours attirant avec le travail de Freak City.

« Rational Choice Theory » révèle un son soigné, si on le compare avec ce qui peut être entendu avec son prédécesseur.
Si « I can’t make promises » est clamé dans cette première piste, on peut quand même imaginer que Raincheck, en essayant que ce pacte ne sorte pas du cercle intime pour se contredire, a probablement dérogé à la règle et s’est juré de ne pas s’éloigner de ses racines et de ses premières influences.
Cette Ode à la paresse pour démarrer cet EP en convaincra plus d’un, tellement il est facile de s’y reconnaître. C’est vrai qu’il est tout à fait réjouissant d’entendre enfin quelqu’un assumer sa fainéantise, en s’opposant directement au discours politique actuel, malheureusement bien ancré dans le cerveau de la plupart d’entre nous et qui se résume en à peu près 5 mots : TRAVAIL-TRAVAIL-TRAVAIL-TRAVAIL-TRAVAIL.
Je prends par contre  le « There’s no rush I’ll call you back » qui conclut cette première impression pour un foutage de gueule : Vous vous entendez non ??? ça ne serait pas vous qui êtes excités comme des puces par hasard ? YOU NEED TO CALM DOWN.

Enchaînements de power-chords du tonnerre, Palm-mute sur des lignes de chant originales formant des couplets très efficaces , un guitare lead mélodique, voilà ce qu’on retrouve dans « Cleaned Out » et « Foolish » qui s’enchaînent aussi vite que les kilomètres qui semblent être avalés sur la route par les 4 gaillards.



Le refrain explosif de la première semble avoir été monté de toutes pièces pour que les murs s’écroulent, et la seconde prouve que l’endurance est une qualité qui est ici bien domptée.

Dans  “Infused confusion”, les paroles sont remplies de doutes et questions personnelles comme d’autres précédemment. Débutant avec  : “Nothing will ever change for me, cause I chose to jump right into the trap” .
On retrouve un message plus positif un peu plus loin « I Aint so lost, I can get over It! If Im’ not proud at least I’m fine I can get over It!”.

On termine avec des mots qui démontrent qu’une part de frustration restera toujours présente, et que ce que nous entendons avec ce projet participe à extirper une partie des frustrations de Romain (chant) :

« This is not what I was dreaming
I guess I’ll never stop screaming
Cause it’s the Only way not to go crazy” 

On termine avec le morceau le plus long (2 minutes 44 ouais, faut pas abuser non plus !), « Sick Sad World » décrit comme son nom l’indique un monde triste et absurde.
L’inactivité face aux évènements à peine croyables et toujours plus nombreux et le découragement face à ces situations sont traités de manière désabusée.

« Last Call » forme à nouveau un beau projet, mais avec lequel on reste toujours sur notre faim. On y tire un côté positif. L’EP peut être englouti dans son intégralité à tous moments de la journée : Sur le chemin du taff (Histoire de se convaincre à faire demi-tour), à la hâte en choisissant son programme Netflix …
Le Punk hardcore est bien maîtrisé par Raincheck, mais on ne s’en doutait déjà plus, bien avant d’être à nouveau plongé dans son univers.


— Arno

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