In Sickness and in flames // THE FRONT BOTTOMS

the front bottoms couverture

// LIENS VERS L’ALBUM

3 ans après « Going Grey », The Front Bottoms reviennent avec « In sickness & in Flames », album apportant une certaine mixité des éléments retrouvés dans leur discographie, puisant ainsi dans le premier effort cité tout comme dans « Talon Of The Hawk » et les traits propres au groupe qu’il dessinait à l’époque, prouvant finalement que ceux-ci avaient plutôt fini par être gravés au fer rouge.

C’est fort.
La personnalité qu’arrive à dégager The Front Bottoms dans chacun de ses morceaux. C’est ce qui me frappe à l’écoute de la face A, qui commence astucieusement avec le single le plus marquant de l’album. C’est bien dans leur univers, distinct d’autres productions musicales habituelles, qu’on plonge rapidement et profondément avec « Everyone Blooms » : Le refrain est en première position dans sa structure, et forcément, ça fait mouche tout de suite.
C’est donc avec un premier message positif que nous faisons connaissance avec « In sickness and in flames », délivré avec une bonne humeur et une ambiance qui fait inévitablement sourire :

« Everyone blooms in their own time
Some far ahead, some far behind
So wherever you are, don’t worry, you’re gonna be fine, fine, fine
‘Cause everyone blooms in their own time »


Le spoken word fait également son apparition et se généralise en s’intégrant dans plusieurs morceaux : « camouflage », « Leaf Pile », « New song D »
Ce parlé/chanté colle parfaitement à leur image déjà façonnée, et cette nouveauté sur ce disque est à peine étonnante : Les histoires racontées sont sublimées, notre attention est ainsi mobilisée d’avantage, et cela rend leur côté « fun » encore plus présent.
J’arrive même pas à être déçu de l’auto-tune présent sur « Jerk », autre chanson phare de l’album, qui deviendra sûrement et plus généralement un incontournable de leur discographie.

Le rythme  est autant soutenu que ralenti, et cette mixité dans les tempos adoptés apporte une facilité pour l’écouter dans son intégralité.
Les morceaux « the truth » et « the hard way » sont là pour en témoigner assez rapidement et installer une atmosphère changeante.
Le refrain de cette dernière me fait d’ailleurs énormément penser à ce qu’Happy Accidents propose dans les premières minutes de leur dernier album « Sprawling ».

D’ailleurs, Brian Sella, caché à travers le « YOU » s’adresse pourtant bel et bien à lui-même dans « Love At First Sight:

« Calm down, my friend, my friend
Every couple months another freak out
What’s your problem”.


Ces paroles glissées ici viennent, en dehors du thème du morceau qui aborde les craintes qu’on finit par avoir dans une relation même quand tout va bien, prouve selon moi que l’état d’esprit de Brian joue bel et bien son rôle dans la cadence irrégulière adoptée dans “In Sickness and in flames”.

l’album se cloture avec « Make Way », et nous amène là où on ne pensait jamais arriver avec The Front Bottoms.
Ces dernières minutes nous proposent une ballade étonnante, mais qui arrive à avoir toute sa place.
à l’instar de « Going Grey » qui avait été beaucoup critiqué, je pense que cet album, tout en ayant modifié la direction prise par le groupe, arrivera à ravir un bon nombre de personnes, familières ou non avec leur musique et que le projet rassemblera plutôt que de diviser à nouveau.

Il est difficile pour moi d’en apporter plus sur ce projet si unique : à la fois touchant, sensible, dansant
On passe par plusieurs étapes au fil des morceaux et c’est plutôt une force qui est dégagée grâce à cette particularité.

— Arno