Ghosts, Guilt & grandparents // Toodles & the hectic pity

Toodles & the hectic pity couverture

J’ai cru m’être trompé d’album sélectionné et que j’en avais lancé un de Great Cynics par erreur !
Bien heureusement la comparaison, flagrante aux premiers instants, s’éloigne assez rapidement.

« Ducks » ouvre les hostilités avec Callum McAllister qui revient sur sa situation actuelle, nous la présente comme étant peu agréable et la compare à ses espérances de l’enfance, dont chacun d’entre nous garde généralement un souvenir assez clair.
Si devenir auteur de science-fiction pour vivre était imaginé comme plan de départ pendant son jeune âge et que ce souhait est finalement peut être dur à réaliser, la qualité d’écriture est quant à elle bien présente et partagée ici à l’aide d’ un autre support.
Plusieurs références tout au long de «  Ghost, Guilt and Grandparents » viennent nous rappeler les mots entendus dans le premier morceau, comme si l’enfant et sa vie idéalisée avait du mal à se détacher de l’adulte, qui finalement traverse la vie avec une grande appréhension : Kurt vonnegut est cité dans les même lignes qui abordent la perception de l’eau et du temps, un peu plus loin c’est au tour des fantômes et des arbres et des planètes en collision.

 

 

Les paroles de spooky furniture viennent appuyer tous les éléments que je viens de citer dans ce joli couplet  :

« Because I am a plant growing towards an open window and I am the surface of a planet not for humans livable
All of these thoughts they fly around like vultures picking at our vacant corpses and
I try not to think about it, because if I think too much about it
Then everybody that I see from my skylight don’t look too much like me”.
Le rythme ralenti et le groupe démontre sa polyvalence à l’aide de mélodies vocales inépuisables. Celles-ci s’intègrent à tous les tempos, et sont portées par l’ensemble des musiciens qui nous font voyager sur une planète bien à eux, par le biais d’un vaisseau nous transportant dans de nombreuses zones de turbulence, en alternant heureusement avec des moments de répits essentiels qui forment assez d’adrénaline pour garder le goût de l’aventure et créer une certaine fascination.

C’est cette même sensation qu’on peut retrouver dans ces mondes qui m’a incité à écouter l’EP plusieurs fois ces derniers jours.

Après « Sugarloaf » et sa phrase « And you wake up and make coffee for me“, qui a l’air elle-même d’être chantée à répétition pendant une surdose de caféine et qui reste en tête diaboliquement, « Moutain man » conclut le disque avec ses 6 minutes et une guitare qui, à son tour se prend pour un extra-terrestre avec un riff  d’origine non identifié !

Des morceaux et des paroles tristes, un folk punk maîtrisé et original doté d’une qualité d’écriture à souligner, nous tenons là un EP surprenant qui mobilisera mon attention pour l’album à venir !

— Arno